Développement personnel, Méditation Poésie Réflexion

Vœux 2020

Il paraît que les grandes douleurs sont muettes… ainsi est-ce sûrement pour cela que je n’ai pas réussi à écrire sur ce blog depuis des mois. Peut-être aussi parce qu’il faut du temps et du recul pour méditer et retenir tous ces événements dans son coeur…

2019 aura été pour moi une année de profondes blessures et de grandes incompréhensions, tant sur le plan de ma vie conjugale et familiale, que sur le plan de ma vie de catholique pratiquante. Je ne suis pas certaine d’avoir réussi à dépasser la colère et la révolte engendrées par le départ de mon mari l’année de nos 25 ans de mariage, ni le désespoir suscité par la perte de nombreux repères sur lesquels s’étaient construits ma vie, notamment concernant ma foi en Jésus-Christ, et en particulier ma foi en l’Eglise catholique.

Certains faits me sont encore inacceptables émotionnellement et charnellement, même si mon esprit commence à les concevoir et à envisager qu’ils sont indéniables et définitifs. Il faut du temps, et beaucoup d’amour aussi je crois, pour recevoir ce qui nous transperce et remet en question des fondements qu’on pensait inébranlables. Il faut du temps pour mourir à qui l’on était, et accepter de renaître. Hors l’amour est comme un ruisseau qui grossit petit à petit, un arbre qui grandit, une fleur qui s’épanouit… Il trace sa route lentement, sinueusement et silencieusement, sans toujours respecter le chemin qu’on voudrait lui voir emprunter. L’amour se construit et s’apprend, il se pratique jour après jour, sans relâche. Et comme toute pratique, il comporte son lot d’essais et d’erreurs, d’avancées fulgurantes mais également de reculs maladroits, de ratés humiliants, de palliers incompréhensibles et de progrès invisibles.

Je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir, et par moments il me fait peur, voire me semble inexistant. Mais ce que j’ai envie de vous partager aujourd’hui, c’est que je garde au fond de moi une inaltérable espérance ; d’une flamme parfois si infime que les tempêtes intérieures qui m’agitent me semblent la faire vaciller jusqu’à l’éteindre complètement. Pourtant, elle résiste et se rallume inlassablement, sous la poussée d’un flot de vie dont je n’ai moi-même pas toujours conscience, mais qui me traverse et m’habite, et est à mes yeux du domaine de la grâce et du don. Cette vie qui me traverse, cette lumière qui me transperce et me relève, sans jamais se lasser de mes chutes ni de mes plongées abyssales, je vois bien qu’elle me dépasse et qu’elle m’est donnée, même lorsque je me sens démunie pour l’accueillir et la laisser me transformer.

C’est une aventure intérieure qu’il m’est donnée de vivre, une gestation dont je ne connais ni la durée, ni la nature et encore moins l’aboutissement, mais qui je le pressens, fera de moi un nouvel être, plus abouti, plus mature et plus sage, plus fragile et conscient de ses failles, plus acceptant de ses défauts, mais à la fois mystérieusement plus fort.

Alors c’est riche de cette nouvelle expérience que j’ai envie de vous souhaiter à tous et toutes, une très belle année 2020 !

Elisabeth Cécile

“Que le Seigneur te bénisse et te garde !

Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce !

Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !”

Du livre des Nombres, au chapitre 6, versets 24 à 26

Par défaut

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *