Méditation Poésie Réflexion, religion

FEMME ET PRÊTRE

Femme et Prêtre !

Il y a la lionne en moi, surgissante, rugissante et dévorante ; la louve prête à tout ; la tigresse redoutable…

Il y a la gazelle aussi, fragile et innocente, apeurée ; l’agnelle sans défense… 

Je ne suis pas l’une ou l’autre, 

je suis l’une ET l’autre ! 

Cette femme sauvage et libérée me faisait peur, 

Issue de la terre et ancrée dans le sol, 

Mais c’est elle seule qui peut protéger et aimer l’être innocent que je suis, 

Le porter haut vers le Ciel, en offrande au Père créateur.

L’énergie de vie créatrice la traversant des pieds à la tête la maintenant debout :

Puissante et humble à la fois, 

Forte et fragile dans le même temps.

Enracinée comme le chêne et flexible comme le roseau

Immobile comme le marbre et souple comme la liane, 

Solide comme le roc et fine comme un cristal, 

Transparente à la lumière et noire comme l’ébène.

« Je suis noire mais je suis belle, filles de Jérusalem, et le roi s’est épris de ma beauté » 

Il fait de moi une reine, une prophétesse et une prêtresse :

Une prêtresse pour célébrer, 

une prophétesse pour proclamer, 

une reine pour régner.

Régner sur quoi ? Le Royaume de Dieu déjà présent en moi et au milieu de nous !

Proclamer quoi ? Le Royaume de Dieu déjà présent en moi et au milieu de nous !

Célébrer quoi ? Le Royaume de Dieu déjà présent en moi et au milieu de nous !

Qu’ai-je besoin de revendiquer la consécration humaine de ma vocation ?

C’est Dieu qui me confirmera dans ce que je suis par Son Esprit.

Si l’Eglise des hommes refuse de m’accorder la dignité du ministère de Prêtre, de Prophète et de Reine, 

M’interdisant l’accomplissement des gestes qui accompagnent ce service, peu m’importe, je l’accueille avec simplicité et détachement.

Car Christ, Lui, est avec moi, en moi, 

Et Il m’a consacrée par l’huile de sa grâce, le parfum de son amour et la force de sa bénédiction.

Il vit en moi et je désire le laisser accomplir ce qu’Il veut en moi, à travers moi

C’est Lui qui agit dans le prêtre, dans le prophète, dans le roi ou la reine,

L’être humain n’étant qu’un sacrement, un signe au service de Sa Présence, de Sa Puissance, de Son Amour, de Sa Vie

Un outil dans les mains de ce Saint Charpentier,

A la fois Fils de Dieu et Fils de l’Homme,  

Seul grand prêtre, seul grand prophète, et seul grand roi du Royaume éternel, déjà vivant en nous et au milieu de nous. 

Pourtant Il choisit d’avoir besoin de nous, 

De passer par l’instrument de notre humanité,

Afin de se faire pauvre et humble à travers l’œuvre de nos doigts,

Prêt à mourir d’Amour dans la crasse et la violence de nos mains,

Pour nous faire revivre dans la gloire de Sa Miséricorde infinie !

Rien ni personne ne peut me séparer de l’Amour du Christ ni de Son Sacerdoce,

Ni la mort ni la vie, ni présent ni avenir,

Je serai forte et fragile tant que je vivrai,

Éternellement …

Et je me glorifierai de ce qu’Il vit en moi,

Tant dans ma force que dans ma faiblesse,

Tant dans mon humilité que dans mon orgueil, 

Tant dans ma confiance et ma foi que dans mes peurs, mes doutes, parfois si grands…

Car c’est telle que je suis qu’Il m’a choisie et appelée, 

Telle que je suis qu’Il m’a créée : 

FEMME, Fille de Dieu et Fille de l’Homme !

Pleinement l’une et pleinement l’autre, 

Jamais l’une sans l’autre, 

Toujours l’une avec l’autre.

Amen !

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Candidate au Sacerdoce

ME VOICI ! CAR VOUS M’AVEZ APPELÉE…

LETTRE OUVERTE A MON EGLISE :

Une, Sainte, Catholique et Apostolique

Dimanche 22 juillet 2018,

en la fête de la Résurrection  et de Sainte Marie-Madeleine, Apôtre des Apôtres

Chers frères en Christ,

Si je ne nomme pas mes sœurs ce n’est pas parce que je les oublie, c’est parce que je m’adresse d’abord à vous, membres du clergé séculier et du collège apostolique, appelé aussi corps épiscopal, et que dans cette partie du grand Corps du Christ qu’est l’Eglise catholique universelle, il n’y a pas de femmes, uniquement des hommes.

Je sais que beaucoup d’entre vous pensent que c’est normal, que l’on a toujours fait ainsi, que les femmes n’ont pas leur place dans cette partie du corps. Cela m’a longtemps révoltée je l’avoue, mais plus maintenant. J’ai compris que ce n’est pas à moi de décider ce genre de choses. Je n’ai pas ce pouvoir.

Il y a des jours où j’aimerais ne pas ressentir cette motion intérieure qui me pousse à vous parler. Je voudrais pouvoir continuer tranquillement ma vie,

Malgré tout, me voici là, devant un écran, en train de vous écrire. Si seulement je pouvais faire autrement… mais c’est impossible ! Je me sens poussée par quelque chose qui me dépasse, comme obligée de vous exprimer haut et fort ce qui a grandi en moi et qui arrive aujourd’hui à son terme, ce dont je ne peux m’empêcher d’accoucher. A l’image de toute femme enceinte qui n’a pas la capacité de se retenir de mettre son enfant au monde. Lire la suite

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